DominoPanda

Matt Hedigan (Hands Up Who Wants To Die ?, Elk) à la basse et au chant, Ruadhan O’Meara (Magic Pockets) aux synthés et Lar Kaye (Adebisi Shank) à la batterie ont pris congés de leurs autres formations en 2011 pour former No Spill Blood. Les influences musicales communes au trio : le post-rock électronique de Trans Am, le post-punk de Devo et le bruit ludique des Melvins peuvent avoir fusionné dans un tourbillon de rythmes fougueux. Alors que leurs autres projets musicaux contribuent à jouer sur les tempos, les tonalités et les textures, le son de No Spill Blood est sans concessions. Les rythmes Kraut-esque répétitifs sont dirigés par les synthétiseurs vintage de O’Meara, pendant que Lar Kaye quitte son travail de guitariste robotique dans Adebisi Shank pour les tambours incisifs et Hedigan fournit quant à lui la voix bestiale et les tapis de basse.

Epiq est un ovni. Le duo instrumental rock original s’est mué en trio afro world punk depuis peu. A la basse et aux interludes dadaïstes œuvre Laurent Paradot (Ex Gâtechien, Headcases et au- jourd’hui La Parade), aux fûts et cymbales cogne Mathieu Gazeau (Ex Headcases aujourd’hui Mars Red Sky…) et au balafon intervient l’étrange et habile nouveau venu répondant au sobriquet de Bunard. Une EPIQue aventure expérimentale.

Armé de ses saxophones, de sa guitare, de sa voix, d’un kit de batterie embryonnaire et d’une pédale sampler, la musique de ce one-man-marching-band est le point de rencontre idéal entre la démesure burlesque de Tom Waits, la poésie errante de Moondog, le blues cuivré de Morphine et le spectre lointain de Sun Ra ou de Mingus. Tom Bodlin c’est de la musique les doigts dans la prise, foutraque à souhait. On marche avec lui, on suit la fanfare en bougeant et smurfant comme des illuminés. La foule nous prend pour fou, appel à la folie mais nous, nous on s’en fout, on a les esgourdes qui pissent des arcs en ciel.